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Interview d’un créateur de bijoux en pâte FIMO : Mariano de Pastacuita
Questions à Mariano Soza, créateur de bijoux de la marque Pastacuita
Peux-tu te présenter à nos lectrices ?
Je suis argentin j’ai commencé à étudier la psychologie, mais ensuite, par hasard, j’ai découvert la pâte Fimo et que l’on peut créer pleins d’objets avec. J’ai eu le coup de foudre pour ce nouvel espace de liberté que donne la possibilité de créer à l’infini, j’avais 21 ans.
C’est tellement devenu une évidence pur moi que J’ai laissé tomber mes études et ai commencé à travailler sur les marchés d’artisans en argentine.
Puis ma mère est partie d’Argentine sur un coup de tête, elle a voyagé en Europe et s’est installée en Espagne, je l’ai suivi l’année suivante.
As-tu suivi une formation qui t’a amenée à la création de bijoux ?
Non j’ai appris tout seul. Quand j’ai commencé, en Amérique du Sud, le produit était très nouveau et il n’existait aucune formation pour apprendre à travailler la pâte Fimo. Même aujourd’hui je ne sais pas si cela existe.
Tu ne travailles pas que la pâte Fimo, tes bijoux mêlent aussi le métal, le cuir .. quelles matières travailles-tu ?
J’utilise de l’étain, toujours trempé dans un bain d’argent, du cuir, de la poudre colorée, du bronze et évidement la pate polymère et Fimo et un peu de peinture.
A t’entendre répondre, on imagine que tu es tout seul pour créer, produire, vendre … comment fait tu pour tout faire :
Non bien sûr, vendre ne me prend pas beaucoup de temps car à part quelques marchés artisanaux, je ne vends pas en direct, je passe toujours par des boutiques de bijoux comme Pingtipong.
Pour ce qui est de la production et du reste, au début quand j’ai débuté j’étais seul, mais très vite j’ai eu besoin de main d’œuvre, mon petit atelier est devenu assez vite une entreprise familiale, plusieurs membres de ma famille m’aidaient à produire les bijoux.
J’ai embauché par la suite plusieurs personnes en Espagne.
Es-tu heureux quand tu conçois quelque chose de nouveau ?
J’aime beaucoup créer et produire, mélanger les couleurs, les matières.
Quand je le fais il me faut une ambiance particulière : Je suis seul avec mon chien, il faut de la bonne musique… pour moi c’est un acte presque spirituel.
Dans ces cas là j’écoute surtout du tango, sans doute à cause de mes origines, j’écoute aussi un peu de reggae et j’écoute aussi un programme littéraire et un programme argentin à la radio.
Tu sais, pour moi c’est presque une revanche sur la vie, quand j’étais petit je n’étais pas manuel et aujourd’hui c’est une vraie satisfaction d’arriver à gagner ma vie en faisant de la création manuelle.
J’aime aussi beaucoup les voyages que m’impose mon activité, grâce à cela j’ai pu apprendre des langues surtout le français et l’anglais.
Quelles sont tes dernières créations !
Pour les dernières créations je voulais mélanger toutes les techniques que je connais. J’évolue et j’essaye d’améliorer mes créations au fur et à mesure, ce que je fais aujourd’hui je n’aurais pas pu le faire quand j’ai commencé car c’est en travaillant que j’ai appris à améliorer mes techniques comme par exemple le millifioro et le moluke, c’est étonnant comme la pâte Fimo permet de mettre en pratique des techniques qui ont été inventées pour d’autres matériaux comme la moluke qui est une technique de mélange des métaux japonaise ou le millifioro qui est une technique d’accumulation de motifs utilisée pour les vitraux…. etc
Sur mes toutes dernières créations, je mélange maintenant le craquelé, l’immersion des particules et l’estampage…
As-tu une clientèle en particulier ?
Comme je te l’ai dit mes clients sont des boutiques de bijoux, c’est un peu frustrant mais je ne connais pas vraiment les clients finaux. En tout cas ce que je peux te dire c’est que je vends en France, en Espagne et dans les autres pays d’Europe, mais je suis aussi revendu dans des boutiques en Australie, en Chine et on commence au japon. Et puis j’ai vu que pingtipong vendait et livrait aussi à l’étranger désormais.
Mon style semble plaire à des cultures assez différentes.
Justement à propos de ton style, Je trouve ton style est très espagnol et catalan, le fait de faire des dessins assez simples et d’utiliser des couleurs chaudes, cela me fait vraiment penser aux films d’Almodovar.
C’est gentil, c’est vrai que je suis très influencé par le style catalan : un style simple, un peu minimaliste, mais il y a dans mes créations des influences argentines forcément et aussi brésiliennes car la première personne qui m’a appris à travailler la pâte Fimo était originaire du Brésil.
Merci Mariano à bientôt pour d’autres révélations !!
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