Plume, mode et costumes.

L’utilisation de la plume dans l’art remonte à très longtemps. On la considère « aussi vieille que le monde ». À la faveur de la découverte de nouvelles espèces d’oiseaux (notamment exotiques), elle prit une autre envergure. D’un usage traditionnel, la plume s’est invitée dans, presque, toutes les créations artistiques : mode, décoration, représentations théâtrales, etc. Normée et codifiée, son utilisation a donné naissance à un corps de métier : celui de plumassier. Dans cette évolution ascendante, les formes de plumes ont varié dans l’histoire de l’art. Nous nous proposons, ici, dansd le cadre de notre dossier « les bijoux en forme de plume » un bref exposé des déclinaisons qu’a pu prendre cet organe animal, au cours du temps.

Les formes des plumes dans l’histoire de la mode

La mode (ou plutôt les modes) a joué un rôle déterminant dans l’utilisation de la plume. Inspiré des cultures amérindiennes, cet usage a prédominé l’art de s’habiller, jusqu’au milieu du 20e siècle. À l’origine, la plume est utilisée dans sa forme la plus brute. D’abord grossière, elle est ensuite travaillée, modelée et raffinée. Les premières tendances mettaient la plume d’autruche en avant. Elle agrémente, alors, les chapeaux de dames, avec des volumes protubérants. Chez les messieurs, la plume sert à fabriquer le panache des militaires. Nous sommes dans la première moitié du 19e siècle. C’est la belle époque en France, et Paris devenait, déjà, l’épicentre de la mode. Il s’en est fallu de peu pour que les plumassiers explorent de nouvelles possibilités. Les plumes d’espèces locales et exotiques, non encore utilisées, seront mises à contribution. Plus petites et minces, elles donnent couleurs et vie aux chapeaux des maisons de couture. Des espèces comme l’aigrette, le paradisier et le grèbe huppé fournissent ces plumes.

La plume dans les représentations théâtrales et décoratives.

À ce niveau, l’usage de la plume est plus fantaisiste. Elle orne, certes, les costumes et accessoires, mais revêt moins un caractère commercial. Toutefois, ces formes demeurent plus ou moins intactes. Les plumes de grandes tailles sont privilégiées. L’autruche, encore une fois, en est la grande pourvoyeuse. S’y ajoute, la plume d’ibis, appréciée pour son aspect effilé et flamboyant. Dans les cabarets et opéras parisiens, les formes de plumes varient au gré des représentations. Les Folies Bergères, le Lido et le Moulin Rouge sont célèbres, pour leurs filles coiffées de plumes d’autruche.
Moins remarquée, la plume joue également de son charme dans la décoration d’intérieur. Les impériales de lit et dais sont, notamment, garnies de plumes au duvet tantôt effilé tantôt généreux. Aujourd’hui encore, la plume orne les tables de mariage et autres réjouissances.

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